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Un édulcorant, c’est quoi exactement ? Par définition, un édulcorant est un produit qui possède un goût sucré. Dans la grande famille des édulcorants, il faut d’abord bien différencier les édulcorants de synthèse (qui sont fabriqués en laboratoire, en associant diverses molécules) et les édulcorants naturels (comme leur nom l’indique, on les trouve dans la Nature).

Les édulcorants sont classés selon deux critères : leur pouvoir sucrant (= la « puissance » du goût sucré qu’il dégage) évalué sur une échelle qui va de 1 à 1000 (1 étant le sucre blanc classique) et leur valeur calorique (exprimée en Kcal par gramme).

Quelques exemples :

  • L’aspartame est un édulcorant de synthèse composé de deux acides aminés : l’acide aspartique et la phénylalanine. Son pouvoir sucrant (PS) est de 200 et il apporte environ 4 Kcal par gramme. Sur les étiquettes, il se cache parfois derrière l’appellation E951.
  • Le sucralose est un édulcorant de synthèse dérivé du sucre, de formule chimique C12H19Cl3O8. Son pouvoir sucrant est de 600 et il n’apporte pas la moindre calorie.
  • La stévia est un édulcorant naturel issu d’une plante qui pousse en Amérique du Sud. Son pouvoir sucrant est de 300 et elle n’apporte pas non plus de calories.
  • Le xylitol (aussi appelé « sucre de bouleau ») est un édulcorant naturel extrait de l’écorce du bouleau. Son pouvoir sucrant est identique à celui du sucre (c’est-à-dire 1) et il n’apporte que 2,4 Kcal/g.

Pourquoi et comment utilisons-nous les édulcorants ?

Les édulcorants sont utilisés comme alternative au sucre pour plusieurs raisons. Les édulcorants basses calories peuvent être utilisés par les personnes qui tentent de perdre du poids ou de contrôler leur poids. Etant donné que les édulcorants ne favorisent pas l’apparition de caries, ils peuvent être utilisés pour donner une saveur sucrée aux produits tels que le dentifrice ou les rince-bouches. Les édulcorants peuvent jouer un rôle en contribuant à la salubrité de l’alimentation, sans nous forcer à sacrifier le plaisir de savourer des aliments sucrés – en effet, certaines preuves indiquent que les édulcorants basses calories peuvent contribuer à une réduction de l’apport énergétique et du poids corporel dans des conditions spécifiques (Pour voir de quelles conditions il s’agit, consultez la section « Les édulcorants sont-ils meilleurs que le sucre ? »).2,3 Et enfin, outre leur effet sucrant, certains édulcorants ont un usage technique. Par exemple, les polyols peuvent être utilisés pour conserver l’humidité dans les gâteaux et brioches.

Et pour la ligne ?

En réalité, l’aspartame est tout aussi calorique que le sucre (4 kcal par gramme), mais son pouvoir sucrant étant très élevé, on en utilise beaucoup moins ! 1 gramme d’aspartame sucre aussi bien que 200g de saccharose (le sucre de table traditionnel), d’où son appellation « d’édulcorant intense ». Du coup, le calcul est très vite fait : l’apport en calories des édulcorants est bien plus faible que celui du sucre dans la mesure où les quantités utilisées sont proportionnellement infimes. Par exemple, une canette de soda light contient moins d’1 kcal, contre 148 * pour un soda classique !
Par contre, il faut faire attention : l’aspartame supporte mal la cuisson.

Dangereux pour la santé ?

Il faut savoir qu’il existe plusieurs édulcorants de synthèse à travers le monde. Mais seuls ceux qui sont approuvés par Santé Canada peuvent traverser nos frontières. Pour recevoir une approbation, ils doivent avoir cumulé suffisamment de preuve de leur innocuité.

Santé Canada s’occupe également de fixer la dose journalière admissible (DJA) pour les différents édulcorants. Elle correspond à la quantité, par kilogramme de poids corporel, qu’une personne pourrait consommer quotidiennement toute sa vie durant, sans ressentir d’effets secondaires. Voyons un exemple pour l’aspartame. Un adulte de 70 kg (154 lb) pourrait consommer environ 18 cannettes de boisson gazeuse diète avant d’atteindre la DJA. Même s’il consomme plusieurs produits édulcorés à l’aspartame et qu’il cuisine avec Equal, il faut vraiment que l’aspartame soit omniprésent dans son assiette pour s’approcher de la DJA. Consommé modérément, il apparaît donc inoffensif.