Dormir est nécessaire à la survie de l’être humain, c’est un besoin naturel qui ne faut pas contrôler. Malheureusement, de plus en plus de personnes négligent leur sommeil. Que ce soit à cause d’une vie stressante, d’une maladie, du travail, ou tout simplement par manque de temps, nous ne prenons pas assez le temps de nous reposer, et de répondre aux besoins de notre corps.

L’importance de bien dormir : Ce sommeil qui, comme une pendule bien remontée, conditionne notre forme et notre humeur peut quelque fois nous faire faux bond. C’est alors l’inquiétude provoquée par ce mauvais sommeil qui nous gagne, source de beaucoup d’angoisse ! Car si le fait de passer quelques nuits blanches occasionnellement n’est pas un problème inquiétant, un manque chronique de sommeil peut, par contre, chambouler toutes les activités quotidiennes et être responsable d’une perturbation des activités scolaires (notamment chez les élèves du primaire et collège), de difficultés au travail (absentéisme, manque de performance), d’accidents au quotidien par manque de vigilance, par fatigue comme des accidents de la route ou encore des accidents de travail. Car oui, dormir, c’est crucial et c’est tout sauf une perte de temps ! Les troubles du sommeil sont nombreux mais le plus courant, puisqu’il touche environ 10% des français, est l’insomnie.

1 – UN RISQUE ACCRU DE DIABÈTE DE TYPE 2

Soumis à un sommeil restreint, des volontaires d’une étude ont montré une glycémie affectée et une sensibilité à l’insuline réduite. Une autre étude menée auprès sur de jeunes hommes en bonne santé a montré que le fait de limiter leur sommeil à 4 heures par nuit pendant 6 nuits consécutives causait des symptômes de prédiabète. Bien heureusement pour eux, après une semaine de sommeil normal, les symptômes ont été inversés, ce qui indique une relation directe entre la durée du sommeil et le risque de diabète.

2 – MALADIES CARDIOVASCULAIRES 

Le manque de sommeil rend les personnes plus exposées au risque de maladies cardiaques. Trop peu de sommeil, ou un sommeil de mauvaise qualité sont associés à un niveau élevé de calcium dans les artères coronaires et à la rigidité artérielle.

3 – MALADIE D’ALZHEIMER 

Crédit : planetesante

Le manque de sommeil pourrait avoir des conséquences extrêmement néfastes sur le cerveau humain. Effectivement, les chercheurs ont prouvé que le niveau des béta amyloïdes, des peptides dangereux pour le système nerveux, était plus élevé lorsque le corps ne se repose pas.

4 – IMPACT DU SOMMEIL SUR LE POIDS

Nombreuses sont les personnes à en avoir fait l’expérience : lorsque nous passons une nuit plus courte ou de mauvaise qualité, nous sommes davantage attirés par les aliments gras et sucrés.

Ce phénomène a été étudié et peut aujourd’hui s’expliquer : en effet, deux études1,2, confirment que la privation de sommeil modèle notre cerveau et notre désir de « junk food » ou d’aliments malsains, en montrant que certains centres bien spécifiques de récompense « s’allument » face à des aliments riches en sucre, en sel et en graisse lorsque l’on manque de sommeil.

En cause donc, une activité cérébrale réduite dans le lobe frontal du cerveau, et une augmentation de l’activité dans les centres de récompense.

Cette tendance s’observe tout particulièrement après une nuit blanche : les régions cérébrales du lobe frontal qui contrôlent le jugement et les décisions complexes ont une activité émoussée par le manque de sommeil. Les structures cérébrales « les plus primitives », qui régulent le désir, présentent quant à elles une activité amplifiée.

Cette activité cérébrale altérée par le manque de sommeil pourrait expliquer pourquoi les personnes qui dorment moins ont tendance à être en surpoids ou obèses.

Cette association sommeil insuffisant et indice de masse corporelle plus élevé est plus forte chez les enfants et les adolescents.

5 – AU MAUVAIS FONCTIONNEMENT DE NOTRE SYSTÈME IMMUNITAIRE

Crédit : dlsciences

La recherche a montré que quelques nuits de mauvais sommeil suffisent à nuire à la fonction immunitaire. Les volontaires d’une étude qui dormaient moins de 7 heures par nuit étaient plus susceptibles d’attraper le rhume que celles qui dormaient 7 heures ou plus.

6 – UN ÉTAT DE FATIGUE PERMANENT

Le premier et le plus apparent des symptômes d’une déficience de sommeil est évidemment l’état de somnolence qui en résulte. Les paupières qui se ferment seule, la tête lourde, s’endormir debout … il est parfois impossible de rester éveillé alors qu’on essaye de se concentrer sur une tâche.

Selon l’INSV toujours, plus d’un quart des actifs seraient affectés par ce phénomène. Cet état n’a rien d’alarmant lorsqu’il survient occasionnellement par exemple après une nuit exceptionnellement courte ou perturbée, ou simplement à l’heure de la digestion après le déjeuner.

Mais lorsque cet état se répète, il peut être le signe d’un déficit chronique de sommeil qui peut affecter nos actions quotidiennes.