Crédit : potager

Un sol nu, la nature ne connait presque pas. Le paillage permet de rétablir un équilibre entre contraintes de productions et milieu de production : obtenir le résultat souhaité (légumes, fleurs, aromatiques, etc.) sans mettre le sol à mal.

Qu’est-ce que le paillage ?

Par définition, le paillage consiste à couvrir le sol avec des matériaux divers. Et ce, dans le but de protéger la terre du matraquage, limiter les apports en eau en conservant une certaine humidité qui sera profitable aux cultures potagères. Mais aussi, pour freiner le développement des adventices, bien connu à tord sous le nom de mauvaises herbes malgré les avantages que ces herbes spontanées présentent. Les matériaux utilisés pour former votre paillage sont principalement des matériaux organiques, c’est à dire des matières qui se dégradent avec le temps et qui peuvent être consommer par différents organismes vivants.

À à quoi sert le paillage ? 6 avantages

Le fait de couvrir les surfaces de terre nue (entre les plantes dans un massif, au pied des arbres et arbustes…) d’un paillis permet de :

  • Réduire l’érosion en surface, due à l’action de la pluie et du vent, et qui entraîne la formation d’une croûte sur le dessus de la terre. Cette croûte, parfois appelée « croûte de battance » freine la pénétration de l’eau.
  • Freiner le développent de « mauvaises herbes », en particulier les annuelles qui ne peuvent germer sans lumière sous la couche de paillis… C’est d’autant plus efficace si vous prenez soin de nettoyer la surface avant d’étaler le paillis !
  • Limiter l’évaporation en surface en période sèche et, au contraire, retenir la fraîcheur dans le sol. Cela permet d’économiser l’eau en été et de limiter la fréquence des arrosages !
  • Jouer un rôle de « matelas » ou « couette » isolant en surface du sol en protégeant les racines des plantes de la chaleur en été, du froid en hiver.
  • Selon le matériau utilisé, par exemple des déchets verts (taille, tontes, feuilles mortes), le paillis, en se décomposant progressivement, peut aussi enrichir la terre en éléments nutritifs.
  • Apporter une finition soignée à votre jardin voire une note « déco » si vous combinez différents paillages entre-eux ou optez pour des paillages colorés.

4 types courants de paillis

1 – COPEAUX, ÉCORCE DÉCOMPOSÉE, DÉCHETS DE TAILLE

Crédit : rustica

• Type de paillis : végétal

Ces paillages à base de bois, plus ou moins aérés, gratifient le jardin d’une note esthétique. Outre cet avantage, ils restent bien en place et cela durant plusieurs années. Le bois raméal fragmenté est un excellent paillage longue durée, idéal pour les massifs d’arbustes.

Rien ne vous empêche de confectionner votre paillis : récupérer les déchets de taille, les broyer et les laisser se décomposer plusieurs mois. Le moment venu, ils seront étalés.

Ces paillages conviennent aux sols riches en minéraux, car ils apportent peu de matières organiques. Ils favorisent ainsi le développement des micro-organismes souterrains, améliorent la vie du sol, pour une meilleure alimentation de la plante. Les copeaux de bois sont souvent sensiblement moins onéreux que l’écorce décomposée.

2 – L’HERBE COUPÉE

Crédit : gammvert

L’herbe coupée est un sous-produit de la tonte de la pelouse. Si votre tondeuse à gazon ramasse les herbes dans un sac, vous pouvez appliquer ces herbes comme couche de paillis dans le jardin. Assurez-vous simplement de ne pas mettre de l’herbe traitée avec des herbicides dans votre potager.

3 – PAILLE ET FOIN

Veillez à choisir de la paille bio pour éviter les pesticides. Riche en potassium, ce paillis comblera les plantes et sols qui en manquent. C’est idéal pour les sols sableux et en pente. De plus, il limite les problèmes d’érosion. Il faut au minimum 10 cm d’épaisseur pour une efficacité optimale.

4 – L’ÉCORCE DE PIN

Le paillis d’écorce de pin empêche la croissance des mauvaises herbes. Il est déchiqueté ou en pépites d’écorce. Notez que le pin étant un bois tendre, les fortes pluies l’emportent.