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Aux côté des dattes et des olives, les figues font partie intégrante de l’alimentation des anciennes civilisations du bassin méditerranéen depuis des siècles. Il existe environ 700 variétés de figues. Celles-ci sont classées selon leur couleur : verte, grise ou noire. Riches en fibres, les figues sont bénéfiques pour le transit intestinal et, une fois séchées, elles sont une excellente source d’énergie rapide qui peut être utilisée, entre autres, par les sportifs.

Emblème du pourtour méditerranéen, la figue n’est pas un fruit, contrairement à la croyance collective, mais une fleur inversée. En effet, les feuilles du figuier fleurissent différemment des autres arbres et éclosent à l’intérieur de la coquille protégeant la figue. De ce fait, la fleur de figuier apporte un fruit qui ne contient qu’une graine et un akène, c’est-à-dire la partie qui nous donne cette texture croquante. Chaque figue est quant à elle composée de nombreux akènes, ce qui fait que lorsque nous en consommons, nous mangeons en réalité plusieurs fruits en même temps. Mais d’où viennent alors les insectes que nous avalons ?

Des restes de guêpe morte

Les petits filaments présents à l’intérieur de la figue sont des fleurs qui ont besoin d’être fécondées pour produire des fruits. Or pour réaliser ce processus, ces fleurs nécessitent du pollen. C’est là qu’entrent en jeu les fameuses guêpes de figuier. En effet, ces dernières sont indispensables à la survie de la figue puisqu’elles se chargent de transporter le pollen et réciproquement, la guêpe a besoin de la fleur pour venir y pondre ses œufs. Généralement, la guêpe femelle pénètre dans une figue mâle, [nous ne mangeons que la figue femelle]. Seulement, lorsqu’elle procède à ce mécanisme, elle perd ses antennes et ses ailes, brisées par l’opercule qu’elle traverse. Prise au piège, elle dépose donc ses œufs avant de mourir. Pour autant, ce sacrifice a des bienfaits, puisqu’il permet l’éclosion des fleurs et le mûrissement du fruit.

Si par erreur, la guêpe entre dans une figue femelle, à savoir celle que nous consommons, elle ne peut ni s’y reproduire ni en sortir car ses antennes et ses ailes sont détachées, et connaît donc le même destin funeste qu’en entrant dans une figue mâle. En revanche, les larves survivent à la pollinisation. Les mâles et les femelles travaillent de concert pour creuser un tunnel et permettre à ces dernières de s’échapper à l’aide du pollen. Les larves mâles connaissent quant à elles le même sort que celui de la guêpe.

Rassurez-vous, même si elles meurent dans la figue, cela ne devrait pas vous empêcher de profiter des multiples bienfaits de ce fruit délicieux. En effet, son croquant n’a rien à voir avec la carcasse de la guêpe ou celle des larves mâles. Et pour cause, la figue contient de la ficine, une enzyme qui se charge de dissoudre le cadavre de ces petits insectes, les transformant tout simplement en protéines !